Renforcer ses points forts pour améliorer ses compétences

 

La citation taoïste : « La performance est dans l’archer, non dans la flèche »

papillon bleu

Laurent Chateau : « Encore une fois, dans une perspective taoïste, plus on fait ce pour quoi l’on est fait, plus on est performant. Cela passe par bien connaître ses points forts pour en faire des points d’excellence, plutôt que de chercher à transformer ses points de faiblesse en points “moyens”, ce qui prend du temps et consomme beaucoup d’énergie pour peu de bénéfices. À l’inverse, transformer nos points forts en points d’excellence nous est plus facile, nous procure de la joie, nous place au cœur de notre mandat céleste et nous fait exister au regard des autres. »

Éric Albert : « Améliorer ses compétences exige en effet de développer ses points forts, cela agit sur la motivation et les performances. Mais ce qui nous rend très compétent, c’est aussi de posséder un large registre de capacités comportementales. Or, si nous n’exploitons que le filon de nos points forts, nous nous limitons forcément. En revanche, quand nous nous aventurons hors de notre zone de confort, en prenant des risques, nous gagnons en connaissance de soi, nous pouvons acquérir de nouveaux outils et, peut-être aussi, réveiller de nouvelles sources de motivation, voire, pour certains, une vocation. » 

Cultiver le calme intérieur et la simplicité pour pacifier les relations

La citation taoïste : « L’écorce est née au centre »

Laurent Chateau : « Pour pacifier sa relation à l’autre, mieux vaut commencer par se pacifier soi-même, en apprenant à ralentir et à se calmer. C’est ainsi que l’on va pouvoir placer ses relations sous le signe de la simplicité et de l’authenticité. Cette posture (incarnée et non “mentalisée”) permet d’établir une relation enthousiaste et sincère avec les autres, qui, ressentant le calme, se trouvent moins enclins à être agressifs. Le calme intérieur, installé par le travail de l’énergie, permet de ne pas surenchérir en cas de crise et d’envisager des solutions impossibles à concevoir lorsque l’on est émotionnellement perturbé : rire, reformuler en insistant sur les points d’accord, proposer des alternatives ou suspendre l’échange pour le reprendre ultérieurement… »

Éric Albert : « Il est très difficile d’atteindre le calme intérieur et la simplicité car nous sommes des êtres d’ambivalence, habités par des conflits intérieurs, souvent inconscients. Cette complexité peut être source de richesse : nos ambivalences et nos conflits nous donnent aussi de l’énergie pour nous dépasser et réaliser des choses. J’ajouterai que la finalité dans le monde du travail n’est pas la recherche du bonheur ni de la sagesse, mais celle de l’efficacité. Peu importe si ma relation avec mes collègues n’est ni sincère ni enthousiaste, l’essentiel est qu’elle soit respectueuse et efficace. Quand les émotions prennent le dessus, on a vite fait de tomber dans l’agressivité ou bien dans la passivité, c’est pourquoi je conseille la pratique de l’assertivité : dire clairement mais sans agressivité ce que l’on a à dire. » 

 

Trouver l’opportunité dans la crise pour gérer un conflit

La citation taoïste : « Le plus beau combat est celui qu’on n’a pas eu à engager »

Laurent Chateau : « Les conflits sont comme l’orage et les tempêtes, ils font partie de la vie, qui se place sous le signe du changement. Si l’on ne peut pas toujours les éviter, on peut apprendre d’eux. Un conflit peut être lu comme “une vérité en colère” : quelles sont les vérités brutes qui s’expriment et qui peuvent me questionner et me faire avancer ? Toute crise est bénéfique car elle nous rappelle l’impermanence et l’interdépendance des choses. Elle nous informe que l’harmonie est troublée et nous invite à trouver un nouvel équilibre, à identifier et saisir les opportunités qui sont plus proches de sa mission de vie. »

Éric Albert : « Pour être féconde, une crise doit être accompagnée d’une prise de recul, c’est ainsi qu’elle permet de pratiquer un retour d’expérience pour mieux comprendre son interaction avec son environnement. Elle constitue également un bon terrain d’apprentissage sur soi, qui interroge nos réactions ainsi que la gestion de nos émotions. Elle pose la question, centrale, de l’empathie : qu’a-t-on compris de l’autre ? Que peut-on faire pour mieux le comprendre ? Est-on sûr de délivrer soi-même des messages clairs ? Il faut aussi garder à l’esprit qu’une sortie de crise ne s’opère pas seulement grâce à un questionnement solitaire. Le regard d’un tiers, son expérience, ses conseils peuvent aider à prendre de la distance et à envisager des solutions inédites. » 



L’atout psychologique des mandalas

 

Formés d’éléments symétriques s’articulant autour d’un centre, les mandalas sont reconnus notamment pour leurs effets bénéfiques sur le psychisme. Ils sont faits de telle façon qu’il est difficile de les observer dans leur ensemble. L’œil les explore en suivant une certaine progression. L’attention, la concentration, la mémoire font partie des compétences que ces formes géométriques, transmises depuis le fond des âges, peuvent nous apporter.

Les mandalas sont l’objet d’études sérieuses de la part des pédagogues qui y voient un moyen ludique et agréable d’harmoniser les potentialités mentales des élèves. Pour autant, cela n’empêche en rien les adultes de bénéficier aussi de leurs multiples bienfaits…

 Mandala0

Un support de méditation
Le terme sanskrit mandala signifie cercle. Or, notre inconscient est sensibilisé favorablement par cette mémoire du rond. Notre existence, depuis la première cellule en passant par le ventre et le sein maternel, se construit à l’intérieur d’une sphère. Ainsi le mandala représente-t-il une cartographie d’un état mental et peut devenir un guide pour atteindre plus de sérénité. Chacun est invité, en contemplant un mandala, à substituer à l’espace et aux apparences ordinaires l’espace et les apparences pures de ce support de méditation. Le pratiquant développe de la sorte une capacité à se représenter bien présent au milieu d’un environnement tendant à la perfection. Les Indiens évoquent alors un inconscient à ciel ouvert…

Une source d’énergie universelle
Selon Olivier Manitara, auteur de l’ouvrage « Le pouvoir des mandalas d’énergie », publié aux Éditions Équilibre, les mandalas s’inscrivent dans une tradition millénaire dont l’origine se retrouve dans toutes les traditions. Il n’existe pas un seul peuple qui n’ait pas connu, ni pratiqué, la science des mandalas… On retrouve en effet, dans les vitraux de nos églises, des motifs qui s’apparentent de très près à un authentique mandala. Le psychologue analytique Carl Gustav Jung a consacré un ouvrage complet à cet assemblage géométrique singulier. Il y explique qu’il s’agit en fait d’un archétype commun à toute l’humanité.

Un outil pédagogique
Dans leur livre intitulé « La Douce », une méthode de gymnastique et de yoga pour enfants, Claude Cabrol, conseillère pédagogique, et Paul Raymond, ostéopathe, vont même jusqu’à donner des conseils pédagogiques et ludiques en s’inspirant des bienfaits des mandalas. Ainsi, ils proposent de créer des mandalas à partir de matériaux divers (peinture, tissus, papiers, argile, coussins, boîtes, etc…). En terme d’apprentissage, ils conseillent de se servir d’un schéma en forme de mandala (informations groupées autour d’un noyau) pour se concentrer sur une notion difficile et pour la mémoriser plus facilement.

 

Se relaxer, s’activer, se connaître
Lorsque la nervosité montre son nez, rien de tel que de regarder un mandala pour retrouver calme et détente. On peut aussi en colorier un (il en existe pour cet emploi spécifique) en commençant par le contour, puis en terminant au centre. Si, au contraire, une baisse d’énergie nous guette, il suffit de colorier la même figure en partant cette fois du centre pour arriver aux bordures extérieures. Il est important aussi d’observer notre façon de faire, les couleurs que l’on choisit, sans porter un quelconque jugement. Vous serez étonné de voir que pour un même mandala, selon l’état d’esprit du moment, le résultat est très différent. C’est une excellente façon d’apprendre à se connaître, tout en mettant harmonieusement à l’extérieur des affects qui dérangent. Il s’agit d’une technique active qui donne d’appréciables résultats. Quelle que soit la façon d’aborder le mandala, nul doute que celui-ci peut changer votre vie même s’il s’expose simplement au-dessus de la cheminée ! Il existe en effet une kyrielle de très belles reproductions qui, à peu de frais, peuvent non seulement décorer un intérieur mais aussi le vivifier…

Marc Daniel

 

mandala 

Le Tao, qu’est-ce que c’est ?

Le mot chinois Tao, retrouvé en japonais et prononcé Do, signifie chemin, voie. Ainsi, dans la tradition chinoise et japonaise, Tao ou Do évoque avant tout l’image d’une voie à suivre (judo, karatédo…). Le philosophe chinois Confucius l’employait dans le sens d’une direction de conduite. Mais il est aussi et surtout un terme qui désigne l’art de mettre en communication le Ciel et la Terre, le monde d’en Haut et celui d’en Bas. Le symbole du Yin et du Yang s’intègre d’ailleurs parfaitement à cette philosophie spirituelle qui tente de réconcilier les opposés. De nos jours, de plus en plus d’occidentaux s’intéressent aux différentes méthodes psycho-corporelles issues du Tao. Lao Tseu, personnage fondateur de cette philosophie, est souvent associé au taoïsme, véritable religion populaire chinoise qui, avec le confucianisme, regroupe environ 230 millions d’adeptes.



LES HERBES AROMATIQUES

 

 

Les herbes aromatiques, les « fines herbes » poussent généralement dans nos jardins, dans nos potagers. Elles accompagnent notre cuisine depuis toujours. Elles apportent la touche de verdure et de saveur qui aide à relever nos plats, colorer, assaisonner… Elles sont, avec les épices et les les condiments, le supplément d’âme indispensable à l’art culinaire…

 herbes aromatiques

Les vertus thérapeutiques des herbes

Comme pour les épices, on prête aux herbes aromatiques des vertus médicinales depuis des temps très reculés. Nous sommes toujours, ici aussi, à la limite entre la cuisine et la pharmacopée, ce qui nous amène donc à utiliser les herbes avec discernement et parcimonie.

Nous vous présentons ci-après 12 « herbes aromatiques » parmi les plus connues, leurs indications et précautions selon la tradition chinoise. Nous indiquerons leurs utilisations culinaires et thérapeutiques courantes ainsi qu’un rappel de leurs vertus selon la vision occidentale. 

A noter que les indications thérapeutiques données dans cette liste ne le sont qu’à titre indicatif et ne remplacent en rien les conseils d’un thérapeute confirmé. 

 

L’ANETH Anethum graveolens

SHI LUO / Parties utilisées : les feuilles, les graines.

L’aneth est une plante aromatique très appréciée en Scandinavie, en Russie, où il est en quelque sorte leur  » épice  » nationale. On le trouve en graines (séchées), ou frais en feuilles. Son parfum ressemble un peu à l’anis, comme son cousin, le fenouil. C’est l’aromate par excellence qui accompagne les poissons comme les saumons, les harengs… On le trouve également dans certaines sauces froides, la crème fraîche, les concombres. L’aneth est, comme l’anis et le fenouil, doté de vertus thérapeutiques intéressantes. 
En infusion, il est excellent pour la digestion et est connu depuis longtemps pour être un remède efficace contre le hoquet.

 

LE BASILIC Ocinum basilicum

LUO LE

Le basilic est une herbe très utilisée dans les cuisines chinoises et méditerranéennes. Il en existe de nombreuses variétés, le basilic commun possédant de grandes feuilles vertes. C’est l’aromate connu chez nous pour relever les tomates et les pâtes alimentaires. C’est aussi l’assaisonnement 
de base de la soupe au pistou et du pesto italien. Ses vertus thérapeutiques sont nombreuses. Outre ses propriétés digestives, c’est un tranquillisant naturel…

 

LA CIBOULETTE Allium fistolum

CONG BAI

La ciboulette (appélée aussi parfois civette) est un « légume-feuille » utilisé comme aromate. C’est la plus petite des plantes de la famille de l’oignon, dont le goût est plus subtil. On utilise ses tiges finement hachées, qu’on ajoute à un grand nombre de plats chez nous comme : les salades, le yaourt, les omelettes, voire dans les potages … Les Chinois l’utilisaient déjà il y a plus de deux mille ans, pour parfumer leurs plats délicats et pour ses vertus « anti-poison ». C’était la plante aromatique préférée de Marco Polo !

 

LA CORIANDRE Coriandrum sativum

HU SUI

Parties utilisées : feuilles, graines

La coriandre est aussi appelé  » persil chinois « . C’est une herbe très répandue dont les feuilles et les graines sont utilisées en Asie et au Moyen Orient depuis des millénaires. Fraîche, elle ressemble effectivement à du persil plat. En Chine, on retrouve les feuilles de coriandre sur bon nombre de plats (salades, soupes chinoises, sautés, sauces…). Elles parfument les bouillons et donnent un goût caractéristique très agréable…

 

LE FENOUIL Foeniculum Vulgare

HUI XIANG

Originaire des régions méditerranéennes, le fenouil (du latin « petit foin ») est un légume-feuille dont on consomme depuis des milliers d’année le bulbe, les tiges, les feuiles et les graines. Il possède a un goût légèrement sucré, raffiné qui rappelle un peu l’anis ou la réglisse.

Il est aussi utilisé pour ses nombreuses qualités diététiques et ses propriétés médicinales : digestif, diurétique, tonique, galactogène … Le fenouil est véritablement un aliment-médicament aux nombreux atouts !

 herbes

LA MENTHE Herba Menthae

BO HE

Cette herbe assaisonne légumes (aubergine, concombre, pois, tomate), viande, gibier et crème glacée. Elle est délicieuse mélangée au citron et aromatise bien les vinaigrettes. Dans les pays anglo-saxons, on l’associe à l’agneau. La menthe verte fraîche accompagne les nems et accompagne le tabulé. Elle aromatise currys, chutneys, shish kebabs, yogourt, salades, sauces et thé. Le menthol, auquel la menthe poivrée doit ses propriétés médicinales, est absent de la menthe verte.

 

L’ORIGAN Origanum vulgare

TU XIANG RU

L’origan est une variété sauvage de la marjolaine. C’est un classique de la cuisine méditerranéenne. Très utilisé dans les plats à la tomate, c’est aussi un ingrédient incontournable de nos fameuses pizzas. Sinon il est souvent utilisé dans les soupes, les salades voire tisane. Il a de nombreuses propriétés : digestive, drainante, etc.

 

LE PERSIL apium petroselinum

QIN CAI

Le persil est dans doute l’une des herbes les plus présentes dans notre cuisine (la France en est d’ailleurs un grand producteur). On distingue généralement 2 espèces de persil : le persil frisé et le persil plat, dont les utilisations sont sensiblement différentes. Le persil est un des éléments du bouquet garni et l’ingrédient principal du taboulé. On l’utilise dans bon nombre de plats comme les soupes, les purées, les ragoûts, les poissons… Mais le persil est également connu pour ses (nombreuses) vertus médicinales

 

LE ROMARIN

Le romarin est un plante bien connue en cuisine chez nous et fait partie des « herbes de provence ». il parfume très bien les courts bouillons, les marinades… Le romarin possède aussi de bonnes indications thérapeutiques, ce qui fait qu’on peut l’apprécier en décoction, en infusions… Il a une affinité particulière avec le foie et on lui attribue généralement des propriétés digestives et bénéfiques pour l’élimination rénale.

 

LE THYM

Le thym est une herbes aux très nombreuses vertus ! il favorise le bien-être respiratoire et rénal et est un protecteur de l’intestin. Il apporte aussi son parfum savoureux à un très grand nombre de plats cuisinés.

 

LA VERVEINE verbena officinalis

MA BIAN CAO

La Verveine est connue depuis l’antiquité pour ses vertus relaxantes et digestives. L’infusion de Verveine, d’un parfum légèrement citronné, après les repas, est un classique appréciée de tous.



Pour une écologie humaine (spirituelle)

Une « écologie humaine » (différente de l’écologie physique) concerne par définition à tout le monde, car elle passe par l’amélioration et l’assainissement des « relations entre les hommes ». Et les partisans de l’« écologie humaine » constatent que la « situation actuelle des connaissances » crée la zizanie et nous sépare les uns des autres à des « niveaux essentiels à la vie humaine ».

Or de tout temps , les liens entre les humains ont été considérés comme vitaux pour la santé, l’équilibre et le bonheur des êtres humains. Aristote a consacré son livre « Philia » à l’amitié. Il définit la politique aussi comme « l’art de créer la fraternité entre les hommes ». Le savant humaniste polyvalent, Edgar Morin, considère également les liens de fraternité comme la condition incontournable à développer pour espérer un avenir humain viable.

L'EAU

L’idéal républicain aussi, chacun le sait, avait posé la « fraternité » comme un des trois fondements de la société à construire .La destruction des liens sociaux explique l’accroissement des détresses humaines .Cette situation est soulignée par de nombreux auteurs modernes, tel que Edgar Morin qui déclare que la seule solution pour assurer l’équilibre individuel et social consiste à tout faire pour développer des rapports « matériellement désintéressés » entre les citoyens.

De même, l’ancien premier ministre Michel Rocard, constate aussi que la destruction de tels liens entre les humains nous a amené à une « dépression collective » [voici quelques extraits de son texte à ce sujet, paru dans le Nouvel Observateur du 10 Novembre 1994 :«(…) Cinq exigences à mes yeux conditionnent l’avenir de la France et bien au delà d’elle, celui de l’Europe et du Monde (…).Le travail qui vise simplement des rapports entre des personnes n’est pas jugé noble. or, c’est celui -ci seulement, qui, sous des formes très diverses sera de plus en plus requis dans l’avenir (…). Keynes sentait tout cela, qui écrivait dès 1930 que, sans une mutation culturelle fondamentale, les sociétés d’abondance, saturées de biens matériels (…) sombreraient dans une «dépression nerveuse collective». Nous y sommes ! Même Adam Smith concluant son traité sur la richesse des nations (1776) évoquait le problème «du lien social au-delà de l’économie»].Or, nombre d’auteurs montrent comment formations et enseignements créent la confusion, la schizophrénie culturelle et génèrent les bases psychologiques de la détresse individuelle .

sortir du 20è siècle

Ainsi Edgar Morin écrit, dans son livre « Pour sortir du 20ème siècle » (pages 78,85,86,87) :

« Nous sommes, non aux portes de l’âge d’or, mais au cœur de l’âge de fer planétaire, non dans l’ère des lumières mais dans la préhistoire de l’esprit humain(…) Notre mode de penser nous aveugle plus qu’il nous éclaire , en mutilant, fragmentant, dissociant le réel(…).

Nous sommes dans le nécessaire désenchantement(…).

Mais le monde désenchanté n’est pas le monde plat et prosaïque des intérêts égoïstes (…) Nous pouvons et devons investir nos forces d’amour (…). C’est de la détresse informationnelle (…) de l’incertitude cognitive (…) qu’il nous faut repartir ».Il s’agit donc de « communiquer différemment entre soi » !Et cela constitue la voie d’avenir ! Il déclare ailleurs « Notre Humanité a un besoin de foi, d’aventure, d’exaltation. Notre société n’apporte rien de cela, que nous trouvons seulement dans nos vies privées, dans nos amours, fraternités, communions temporaires.

Un idéal de consommation, de supermarchés, de gains, de productivité, de PIB ne peut satisfaire les aspirations les plus profondes de l’être humain qui sont de se réaliser comme personne au sein d’une communauté solidaire(…).On peut révéler ce que chacun porte en lui-même, mais occulté par la superficialité de notre civilisation présente (…) On peut avoir foi en l’amour et en la fraternité »( Edgar Morin :« Éduquer à la paix pour résister à l’esprit de guerre » (article disponible sur Internet)].

En effet comment « structurer« (organiser) les éléments de telle ou telle connaissance ,en faisant appel à tous les citoyens, voici le problème ! (dans cette situation où , l’émiettement sans précédent des connaissances et leur éloignement de l’homme, ont créé mésententes, absence de projet et d’espoir, séparation et discordes entre les hommes. Le «gai savoir» qui nous élève au-dessus de ce chaos est «celui qui nous rapproche fondamentalement de nos semblables» et constitue le chemin véritable vers la fraternité (les autres savoirs se mettront au service des hommes qui auront ainsi retrouvé leurs liens fondamentaux).On connaît le célèbre adage de Rabelais : « Science sans conscience est ruine de l’âme ».

Les approches actuelles des enseignements nous éloignent les uns des autres .Tandis que les vraies connaissances « centrées sur l’humain » nous rapprochent. Pour offrir une manière d’enseignement dans ce sens , nous avions mis au point une «formation transdisciplinaire» (allant au-delà des «spécialisations » et créant des « liens à des niveaux essentiels » entre des personnes de toutes les catégories socio-professionnelles).A cet « enseignement transdisciplinaire ouvert à tous», participaient, entre autres ,des chercheurs partisans d’Edgar Morin et plusieurs auteurs humanistes .L’enchantement des personnes intéressées et venues de toutes les catégories sociales était constant.

Dans cette optique d’« écologie humaine », nous créons une association « Connaissance et Amitié » ouvertes à toute personne réellement motivée. L’Association aidera à la création des groupes. Ces démarches permettront aux personnes intéressées de découvrir bien des choses importantes dans leur vie et de vivre des liens édifiants. Nous ne sommes pas à la recherche de clientèle! Cette attitude de « désintéressement matériel » n’est certes pas courante !

Elle rejoint précisément la philosophie à la fois humaniste et écologique des auteurs tel que Pierre Rabhi (dont nous approuvons toutes les idées ).

Nous sommes à l’écoute de toutes les suggestions et propositions.
SOURCE : Dr.Iranpour.D – www.coecrire.fr



Le culte préhistorique du serpent

 

Briser les coquilles d’œufs

 

 

En 1931, l’archéologue et le spécialiste de l’histoire des religions Salomon Reinach se demande pourquoi, depuis l’antiquité, c’est une règle de civilité de briser les coquilles d’œufs après les avoir sucés

Pline l’Ancien (Ier siècle ap. J.-C.), qui énonce déjà l’interdiction de les laisser intactes, fait vaguement allusion aux malédictions terribles qui résulteraient d’une conduite différente.

coquilles

 

On a proposé de voir là un cas particulier de la défense de laisser des restes de repas exposés à l’air, dont la magie nocive pourrait tirer parti pour causer du mal au mangeur négligent ; mais cette explication ne tient pas, parce qu’un fragment même de coquille brisée pourrait être employé à la même fin.

Reinach a donc recours au fait que les anciens, dès les temps les plus reculés, ont entretenu dans leurs demeures des serpents familiers, considérés comme protecteurs des maisons et personnifications de l’esprit des ancêtres ; ces animaux tutélaires, apprivoisés mais non domestiqués, participaient aux repas de leurs patrons.

Or, le serpent, outre le miel et le lait, se nourrit volontiers d’œufs et de mollusques. Un serpent, trompé par l’apparence d’un œuf vide, aurait éprouvé de l’irritation contre ceux qui l’avaient déçu.

L’explication de la défense rapportée par Pline, qui s’est conservée à l’état de règle d’étiquette, doit donc peut-être se chercher dans le culte préhistorique du serpent, élevé dans la maison, gardien du foyer et du tombeau.

 

(D’après « Comptes-rendus des séances
de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres », paru en 1931)



Nos trolls…. Un trésor dans la Maison

 

 

Jusqu’à une époque encore peu éloignée de nous, il n’y avait pas de château, pas de maison importante qui n’eût son goublin ou démon familier. Révélateurs de la proximité d’un trésor, les goublins — désignés encore goubelins ou gobelins —, pas plus que les fées ne rentrent dans le système chrétien. La religion n’assigne aucune place à ces êtres, et il y a dans ces croyances un reste des anciennes religions qui a persisté à travers la nouvelle.

Le goublin se retrouve partout en Europe, domovoï en Russie, troll en Allemagne et en Norvège, poulpiquet en Bretagne ; il porte deux noms au nord du département de la Manche. Près de la pointe de la Hague, à Auderville, il s’appelle drôle, nom qui n’est autre que troll prononcé à la française, et, dans le reste de la province, goublin, mot identique à l’anglais gobelin. Dans l’Europe méridionale, le goublin est un lutin.

trolls

Le goublin n’est pas méchant, il est espiègle. Le jour, il prend toutes sortes de formes. C’est un gros chien qui vient se chauffer au coin du feu, c’est un lièvre ferré qui se promène sur un pont, c’est un cheval blanc qui apparaît dans le pré, c’est un gros matou noir qui ronronne près du feu et se laisse parfois caresser.

Le goublin du Val-Ferrand, à Gréville, apparaissait ordinairement sous la forme d’un lièvre familier. Il venait se chauffer au feu pendant qu’on cuisait le soir la chaudronnée de pommes de terre. Il assistait à la fabrication du pain, et, à chaque cuisson, on lui faisait une galette que l’on mettait en dehors de la fenêtre. Si on l’oubliait, on en avait pour quinze jours de tapage dans la maison. Ceci se passait au début du XIXe siècle.

Le lutin du fort d’Omonville-la-Rogue était encore plus familier, mais il était aussi plus espiègle. C’était parfois un mouton blanc ; d’autres fois un petit chien qui se couchait sur la jupe de la jeune fille de la maison et se faisait traîner. La nuit, on l’entendait tourner le rouet, laver la vaisselle. Dans la cour, c’était souvent un veau que l’on voyait apparaître à l’improviste. D’autres fois, c’était un lièvre qui s’amusait tout à coup à partir au galop avec du feu sous le ventre. Parfois c’était un gros chien noir, qui faisait sa ronde le soir en grondant.

La jeune fille s’était prise d’amitié pour lui ; il s’amusait à lui jouer toutes sortes de tours plaisants. Elle voyait à terre un peloton de fil, par exemple, elle le ramassait en se reprochant sa négligence ; tout à coup le peloton de fil éclatait de rire dans ses mains et sautait à terre. C’était le goublin qui s’ébattait. Chez les Fleury de Jobourg, le goublin prenait ordinairement la forme d’un lièvre familier qui se laissait caresser comme un chat.

La présence d’un goublin indique généralement le voisinage d’un trésor. Tout trésor oublié depuis cent ans est placé sous la surveillance d’un goublin. Mais le trésor peut être révélé aussi par d’autres indices. Dans un herbage voisin du hameau Fleury, à Gréville, près d’une de ces colonnes de pierre que l’on place au milieu des champs pour que les bestiaux viennent s’y frotter quand ils sont démangés, on voyait souvent une belle cruche de cuivre luisante, qui disparaissait quand on venait à s’en approcher. Dans un carrefour voisin, on voyait une femme établie à filer. Quand on allait auprès, le rouet devenait de feu, puis disparaissait et la femme aussi.

Dans une maison de Gréville, une femme qui était couchée dans son lit voyait tout à coup une demoiselle apparaître à une de ses fenêtres, traverser la chambre et sortir par la fenêtre opposée sans bruit et sans rien casser. D’autres fois, cette même femme, en se réveillant dans la nuit, voyait un petit homme installé à filer au milieu de la chambre ; si elle se dressait sur son lit et lui adressait la parole, fileur et rouet disparaissaient. Tout cela indiquait qu’un trésor était caché dans la maison. On le chercha longtemps, mais on ne parvint pas à le découvrir.

Dans certaines maisons goublinées, on est réveillé au milieu de la nuit par un tapage épouvantable ; les portes s’ouvrent et se ferment avec violence, on entend des corps lourds dégringoler par les montées. Les chaudrons, les poêles, les cruches de cuivre se choquent violemment. Dans la cuisine, on entend des bruits d’assiettes et de verres cassés. Le lendemain matin, on va voir : tout est en place, rien n’a bougé.

SOURCE : D’après « Littérature orale de la Basse-Normandie », paru en 1883 

 

trolls0Généralement les goublins sont silencieux ; mais il y en a qui parlent. Il y en avait un au hameau Fleury, à Gréville, qui avait le don de la parole. On l’avait nommé Gabriet et il connaissait très bien son nom. Il prenait diverses formes ; c’était tour à tour un chien, un chat, un veau. On n’en avait pas peur. On lui parlait ; il comprenait, il répondait même quelquefois ; mais il ne causait jamais familièrement.

Une nuit, il réveille la maîtresse de la maison. Il avait levé la pierre du foyer : « Voilà de l’argent, disait-il, viens le prendre. » Elle aurait bien voulu aller voir, mais la peur l’emporta ; elle resta dans son lit. Bien lui en prit. Gabriet lui dit plus tard : « Tu as bien fait de ne pas venir. J’allais te mettre sous la pierre. »

Il ne trompait pas toujours. Un des fils de la maison s’appelait Desmonts (Fleury-Desmonts, car alors on donnait des noms de seigneurie aux aînés de la famille, le plus jeune gardait seul le nom héréditaire). Une nuit, Desmonts s’entend appeler : « Desmonts, Desmonts, ton cidre jette ». Desmonts reconnut la voix de Gabriet ; il craignit un piège et ne bougea pas ; il s’en repentit : le lendemain, quand il entra au cellier, il trouva un de ses tonneaux presque vide, parce que la chantepleure avait été mal fermée.

Quand les goublins ne s’en tiennent plus aux simples espiègleries, c’est qu’ils s’ennuient de garder le trésor qu’on leur a confié, qu’ils désirent qu’on le découvre et qu’on les délivre, mais ils n’ont pas le droit d’enseigner le lieu précis où il se trouve. C’est ce qui explique comment les recherches sont souvent infructueuses. Le trésor gardé par Gabriet fut longtemps cherché inutilement parce qu’il n’était pas dans la maison, mais dans une de ses dépendances, dans une grange dont on ne se servait pas. Cette grange, les Fleury la louèrent aux Polidor, Ceux-ci trouvèrent le trésor dans un mur, mais ils ne s’en vantèrent pas. Le trésor « levé », Gabriet disparut.

Le trésor une fois découvert, il reste encore certaines conditions à accomplir pour pouvoir s’en emparer sans danger. Il faut d’abord l’entourer d’une tranchée pour que le goublin ne soit pas tenté de l’emporter ailleurs ; il faut ensuite enlever soigneusement la terre qui l’entoure, et enfin il faut trouver quelqu’un qui « lève le trésor ». Celui-là est condamné à mourir dans l’année. On prend ordinairement à cet effet un vieux cheval hors de service, dont on fait le sacrifice volontiers.

Une dame Henry, de Gréville, qui avait découvert dans un trou de son escalier un vieux pot de terre contenant une somme de quinze cents francs et l’avait tiré elle-même de là, mourut dans l’année. C’était en 1770. On n’a plus entendu parler depuis de trésors découverts.

Les monuments mégalithiques, dolmens, menhirs, galeries couvertes, passent pour renfermer des trésors. On raconte à Beaumont que des Cherbourgeois qui étaient venus dans la lande à la recherche d’un prétendu trésor, travaillèrent longtemps et ne trouvèrent rien. Comme ils revenaient, ils aperçurent dans un arbre un homme, « pas plus gros qu’un rat », qui se moquait d’eux et leur criait : « Fouah ! Fouah ! »



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